Humeur: Paris, quand allons-nous divorcer?

Où serais-je dans 10 ans? Telle est la question! Et si cette question semble relativement claire pour ceux qui vivent en province, elle est bien plus complexe pour ceux qui habitent à Paris...

Après deux super week-ends dans le Sud, où les journées se résumaient à Soleil, Plage, Fruits de Mer , Piscine, Barbecue,... on devient vite nostalgique de son ancienne vie de "Provincial". Je vous étonnerait peut-être (ou pas) si je vous disais que l'instant de quelques minutes, je me suis imaginée revenir dans ma petite ville étudiante adorée: Montpellier.  

Mais la réalité nous rattrape bien vite car même si le soleil fait partie du quotidien du Sudiste, la plage, les fruits de mer et les moments au bord de la piscine restent quand même des instants privilégiés. Et on se rappelle très vite aussi de toutes les raisons pour lesquelles on avait décidé un jour de quitter cette vie, pour rejoindre la belle et tendre capitale Paris.  

Oui car moi aussi, je suis un de ces "provinciaux" qui a rejoint Paris pour des raisons professionnelles: des opportunités d'emploi plus excitantes, des perspectives d'évolution plus importantes, et finalement un salaire plus élevé. 
Moi aussi j'ai dit que je resterai bien à Paris 3 ou 4 ans, le temps de bien démarrer dans ma vie professionnelle et de m'ouvrir un maximum de portes. 

Mais voilà, cela fait maintenant 3 ans que je suis là et il est difficile d'imaginer une seule seconde de quitter cette ville maintenant ou dans un an. Et ce - malgré toutes ces belles choses et tout le confort que l'on connait de la vie provinciale...

Si on fait le bilan en se comparant aux gens que l'on côtoie tous les jours: je suis finalement entourée d'anciens provinciaux qui ont fini par adopter définitivement Paris en achetant maison et en installant femme et enfants. Eux aussi (comme moi) avaient dit, pensé et prévu que Paris serait du "temporaire" pour bien démarrer dans la vie active. Et pourtant ils sont toujours là. 

Du coups dans cet élan de réflexion je me suis demandée combien de temps encore je vivrai dans cette ville. Si moi aussi je finirai mes vieux jours ici. 

Bien entendu je ne prends pas cela comme une condamnation, et à vrai dire je ne peux pas dire que ma vie parisienne est malheureuse. Bien au contraire, je m'estime heureuse d'avoir tout ce que j'ai... Mais au bout de trois ans et un flash back de ce qu'est la vie dans le Sud, on ne peut pas ne pas se poser la question!

Les pronostiques vont bon train. Certains de mes amis pensent que 3 ans de plus sont la limite, d'autres ne se voient pas quitter Paris avant 30 ans, d'autres pas avant 35 ans... Chacun a son avis mais finalement nul ne sait vraiment...

Mais je me suis promise que le jour où je dois quitter la belle et douce comune de Paris, si je ne vais pas dans mon Sud adoré, alors il sera l'heure pour moi d'aller dans une autre ville du monde. Non pas que j'ai une mauvaise idée des banlieues parisiennes, mais je crois que je ne suis pas assez brave pour vivre le quotidien de ces milliers de gens tous les matins: une heure de RER le matin, une seconde heure le soir, la galère des transports, une vie loin des effervescences parisiennes. Car  il parait que finalement dans mon petit arrondissement de Paris et mes 30 min de métros, sans compter mes week-ends ensoleillés, je ne peux pas prétendre avoir déjà vécu la vie commune de ces  quelques milliers de parisiens...

En tout cas pour le moment, Paris et moi c'est l'amour passionnel. Et même si bien souvent je me permets quelques infidélités ici et là, la rupture est difficilement envisageable. Et à la question de vivre en banlieue parisienne, (la fameuse question qui pique et qui est le quotidien de tous ceux qui comme moi dans le passé ont épousé Paris) je préfère vous dire qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis même si ce n'est pas envisageable du tout aujourd'hui...

Et vous, quand vous vous êtes installé à Paris, vous pensiez que ce serait pour combien de temps?


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