Humeur Parisienne: Mon Lundi Parisien


C'est Lundi. Une autre semaine qui commence et bien des choses à accomplir. 
D'une humeur plutôt massacrante. Je vais "comme un Lundi à Paris". Mais pas question de perdre une seconde de cette vie trépidante.
Le week-end, toujours bien rempli, m'a plus épuisé qu'autre chose. Ce soir, dormir tôt? Non je ne connais pas. Dormir est une perte de temps... une perte d'argent... 
Il faut que je cours. Je dois réviser. Je dois décider. Je dois choisir ma voie. Mais laquelle? Quelle direction? En même temps que je dois songer à cette question qui n'est plus être censée être une question mais une histoire de temps, je dois m'activer.
Je réfléchis, puis je me lève. Tel le lapin  dans Alice, "je suis en retard, je n'ai pas le temps". Je dois faire ci, je dois faire ça. Paris me presse et me dit: "H. que fais-tu donc de ta vie sociale? Tu n'as pas le droit de rater cet apéro dinatoire avec tes amis!". Bref, ce soir je dois sortir. Je dois faire quelque chose pour ne pas avoir l'impression d'avoir gâché ma semaine, d'avoir oublié mes amis, d'avoir raté quelque chose dans ma petite vie sociale.  Sortir pour échapper au typique Métro Boulot Dodo. 
Mais avant de penser à ce soir, je dois me presser pour cette longue journée et cette longue semaine qui m'attendent. Je sors de mon lit en tachant de bien poser le pied droit avant le pied gauche. Dure tâche quand je sais que - comme tous les jours - je n'ai pas le temps de manger, que je vais prendre ce métro à peine bondé. 
http://www.mamanathome.com/article-paris-c-est-bien-mais-63033093.html
Je prends ma douche, je me prépare. Je suis en retard. Mais pas question de faire la parisienne chevronnée et me maquiller dans le métro sous le regard agaçant des parisiens déprimés. Je me laisse juste assez de temps pour mettre du rouge sur mes lèvres et j'embarque mon sac sous le bras... Je dévale les escaliers, je chope mon petit 20 Minutes. Un peu de lecture sur les actualités ne me fera pas du mal, histoire d'être un minimum au courant et de comprendre les discussions qui seront débattus ce midi. Debout ou assise, quichée comme une sardine ou non, je ne déroge pas à ce petit rituel de la lecture du journal. Une fois mon devoir terminé, j'en attaque un autre... un petit pod cast pour parfaire mon anglais. Quelques informations indispensables pour mes petits devoirs administratifs. En même temps que je rentabilise mon trajet dans mes tâches et mes devoirs, je guète une éventuelle place assise dans le métro. 
Ces 30 minutes de métro m'auront paru longues. Rien à côté de mes collègues et de la majorité des parisiens qui passent bien plus d'une heure dans les transports. Je m'interdis alors de m'en plaindre. De toute façon je n'ai pas le temps de me plaindre. Du moins pas de bon matin. 
La matinée se déroule ensuite très vite. je m'interdis la petite pause à la cafeteria. Je n'ai pas le temps... Je dois parcourir mes quelques 100 emails reçus le vendredi qui précède. Je dois analyser, encadrer, décider, préparer. Bref, je dois m'activer. J'aurais eu l'impression d'avoir traversé le monde entier en quelques emails. Des Etats Unis à l'Australie, de l'Asie à l'Europe.  Je n'ai pourtant pas bougé mes fesses de ma chaise (enfin juste le temps de préparer mon thé).
Enfin vers 13h je me dis qu'il est temps d'aller manger. Le ventre complètement vide, je ressens le besoin de me poser et de déguster un bon petit plat, peu importe le prix. Je parle, j'écoute. Je ris, je me plainds. A la fin du repas, je me bas pour ne pas céder à l'appel du dessert. Je n'ai pas le temps d'éliminer ce dessert. Il n'est donc pas question de céder (enfin ça dépend des jours). 
L'après-midi se déroule assez vite. De toute façon je n'ai pas le temps de tourner en rond....
Le soir venu, je dois songer à mon diner avant d'aller boire mon verre social. Je dois trouver une solution rapide et à la fois équilibrée. Préparer un plat socialement correcte. Ni trop gras, ni trop simple. Je me mets dans la peau de Brie Van De Kamp (mère au foyer, très bonne cuisinière, appliquée dans son rôle) et me mets de ce pas au fourneau. Toutefois, pas le temps de faire mijoter les plats. 20 minutes plus tard, le repas est prêt. Ce n'est pas de la grande gastronomie, mais je suis plutôt fière du résultat. Je mange et c'est déjà l'heure de partir. 
Arrivée au bar, on a raté l'happy Hour. Les pintes parisiennes sont chères. Le verre de cocktails encore plus. Mais pas de surprise. Je prends quand même un verre... Puis deux... 
On discute de tout, de rien. Des sujets typiques de jeunes cadres dynamiques, d'immobilier, de création d'entreprise, de sujets d'innovation. Au pire de foot, de mercato. Au mieux de vacances et de nos prochaines destinations.
Le temps passe vite, il est l'heure de rentrer. A cette heure-ci c'est un plaisir de prendre le métro... vide.... 
Une fois à la maison, je m'accorde quelques minutes pour regarder mon courrier et mes quelques notifications Facebook. Je n'ai pas eu le temps de m'occuper de mon blog. Je n'ai pas avancé dans mes révisions. Pour la enième fois, je me promets que demain je vais m'occuper de tel ou de tel dossier. Bref j'ai l'impression de n'avoir rien fait de ma journée. 
Je me couche épuisée, il est déjà 1h et on remet tout cela à demain (ou presque)... 

Bonne semaine à tous

Baisers parisiens

H.

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